La vieille dame

Dans un parc, assise sur un banc, une vieille dame attend.

Ses cheveux sont courts et grisonnants.

Un visage d'un rose pâle à peine visible, ridé par de nombreuses saisons mais d'une grande beauté.

Ses yeux bleus sont splendides - un regard apaisant et rassurant.

Ses épaules sont arrondies par le poids des années.

On peut voir facilement le lourd labeur de ses mains.

Une larme coule lentement sur sa joue jusqu'au coin de ses lèvres.

Elle tient dans ses mains un morceau de papier froissé.

Les phrases sont à peine visibles mais... elle les connaît par cœur.

Son fils vient la voir aujourd'hui. 30 ans déjà qu'elle ne l’a pas vu.

30 longues années à se demander pourquoi, comment.

Mais peu importe, aujourd'hui le temps vient de s'arrêter.

Enfin ! Dieu a entendu ses prières.

Quelle joie immense qu'elle éprouve, elle va revoir son fils bien-aimé.

Elle sent soudain une grande faiblesse ; ça doit être l'énervement, se dit-elle.

Elle ferme les yeux et se laisse emporter par la pensée de le revoir
et un sourire apparaît sur ses lèvres.

Mais le destin vient de la frapper encore ; son cœur si fatigué vient de s'arrêter.

On trouva la vieille dame, seule, sur un banc. Dans ses mains un bout de papier froissé qu'elle tenait  près de son cœur.

L'oiseau

Un jour sur mon chemin
Je vît un oiseau blessé
Sous une branche
Il était coincé
Je me pencha pour le dégager
Tout doucement je le déposa
Étirant ses ailes
L'oiseau tout agité pris son envolé
Vers sa liberté que je venais de lui redonner

L'handicap

Tu arrives devant moi, je te demande comment tu vas et tu me souris et je sais qu’à ce moment précis tu as quelque chose à me dire.

Alors lentement, tu choisis tes mots… ces mots si difficiles à prononcer pour toi,  ces mots qui se bousculent dans ta tête ; ces syllabes qui se mêlent dans ta bouche mais tu ne renonces pas car tu sais que toute mon attention se porte sur toi.

Patiemment, tu me répètes ce que je n’ai pas compris.  On se taquine et on rit ensemble.  Ton rire me va droit au cœur.

Tu sais , moi, ton handicap je ne le vois pas… je vois seulement ton énergie et ta soif de vivre.

Je sais que ce n’est pas toujours facile pour toi car les gens sont méchants. Quelque uns regardent que le physique et disent des remarques blessantes. Ils ne voient pas que derrière ton masque, il y a un gars blessé par leurs paroles… paroles si souvent gravées dans ton cœur si tendre.  S’ils te verraient comme je te vois… avec les yeux du cœur ; ils entendraient ce que tu peux leur raconter, combien les efforts que tu peux faire dans une journée pour qu’on puisse t’écouter sans rire de toi.

Tu ne sais peut-être pas mais j’apprends beaucoup de toi ; j’apprends :

· La patience : celle d’écouter, de regarder et de consoler.
· Le rire : celui du laisser aller sans retenue
· La confiance : celle qui fait réfléchir…pleurer
· L’amour : Celui du geste , du regard, celui qui vient du cœur

Alors ne t’appuie jamais sur ton sort car tu as le pouvoir de Choisir.

Choisis de rire…plutôt de pleurer
Choisis d’aimer… plutôt de haïr
Choisis de vivre… plutôt de mourir